09/04/2024
CONF 4 - Les aléas de l'emprise : entre destructivité et création
GLPRA - Intervenant principal: FERRANT Alain
L’emprise n’a pas bonne presse. Elle colporte un parfum de psychopathologie marqué par une pulsionnalité anale serrée, un redoutable fond d’angoisse de séparation et des comportements pervers. Les relations d’emprise sont des symptômes qui renvoient aux échecs du travail d’emprise qui se déploie dans les premiers temps de vie en interaction avec l’environnement. L’emprise se réfère autant à la saisie prédatrice qu’au projet : elle chemine entre destructivité et invention. D'abord historiquement exercée par le psychanalyste qui oriente les associations du patient, l'emprise trame progressivement les règles qui régissent le dispositif en même temps que l'associativité vectorise le travail : ce transfert signe un passage de l’emprise à l’entreprise. Le processus psychanalytique s’appuie sur l’emprise exercée par le dispositif et sur l’associativité, tant du côté du patient que de l’analyste, conditions nécessaires pour que puisse se déployer l’invention de soi. Toute création suppose une intrigue, source de souffrance, tramée dans l'élaboration de l’œuvre. Chez certains auteurs, la création littéraire est une entreprise vitale dont le style véhicule en contrebande l'écho des réponses mal ajustées de l’environnement à la détresse primordiale de l'infans. Ce qu’il a vécu passivement, l’auteur le fait vivre activement au lecteur. La mise en œuvre de ce retournement concerne moins l’intrigue explicite que le travail d’écriture et la construction du style défini comme le « même autre » de l’auteur. Quelques éléments cliniques issus du travail analytique ou appuyés sur des exemples littéraires étayeront ces propos.
Alain FERRANT, Psychanalyste, Membre titulaire de la Société Psychanalytique de Paris, Professeur honoraire de psychopathologie clinique à l’Université Lyon 2.
Nombre total de participant : 9
Total vendu : 140€
09/04/2024
CONF 4 - Les aléas de l'emprise : entre destructivité et création
GLPRA - Intervenant principal: FERRANT Alain
L’emprise n’a pas bonne presse. Elle colporte un parfum de psychopathologie marqué par une pulsionnalité anale serrée, un redoutable fond d’angoisse de séparation et des comportements pervers. Les relations d’emprise sont des symptômes qui renvoient aux échecs du travail d’emprise qui se déploie dans les premiers temps de vie en interaction avec l’environnement. L’emprise se réfère autant à la saisie prédatrice qu’au projet : elle chemine entre destructivité et invention. D'abord historiquement exercée par le psychanalyste qui oriente les associations du patient, l'emprise trame progressivement les règles qui régissent le dispositif en même temps que l'associativité vectorise le travail : ce transfert signe un passage de l’emprise à l’entreprise. Le processus psychanalytique s’appuie sur l’emprise exercée par le dispositif et sur l’associativité, tant du côté du patient que de l’analyste, conditions nécessaires pour que puisse se déployer l’invention de soi. Toute création suppose une intrigue, source de souffrance, tramée dans l'élaboration de l’œuvre. Chez certains auteurs, la création littéraire est une entreprise vitale dont le style véhicule en contrebande l'écho des réponses mal ajustées de l’environnement à la détresse primordiale de l'infans. Ce qu’il a vécu passivement, l’auteur le fait vivre activement au lecteur. La mise en œuvre de ce retournement concerne moins l’intrigue explicite que le travail d’écriture et la construction du style défini comme le « même autre » de l’auteur. Quelques éléments cliniques issus du travail analytique ou appuyés sur des exemples littéraires étayeront ces propos.
Alain FERRANT, Psychanalyste, Membre titulaire de la Société Psychanalytique de Paris, Professeur honoraire de psychopathologie clinique à l’Université Lyon 2.
Nombre total de participant : 9
Total vendu : 140€
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