14/11/2023
CONF 1 - Frapper, tuer : comment comprendre la destruction de l’intégrité physique d’autrui par des mineurs violents ?
GLPRA
De plus en plus fréquemment, des mineurs attaquent le corps d’autrui, «gratuitement », sans avoir le vol pour but. A partir d’une longue expérience clinique auprès d’enfants et d’adolescents délinquants extrêmement violents, on constate que derrière un acte sommaire, frapper, mal qualifié de « fait divers », se trouvent des processus psychiques d’une grande complexité : schéma corporel désorganisé ; intériorisation précoce, antérieure à la capacité d’introjection, d’une violence parentale qui devient constitutive de l’identité du sujet ; mode de pensée groupal qui s’oppose à la construction d’une capacité personnelle de pensée ; fonctionnement dans un registre perceptif et non représentatif, entravant le développement du registre de l’imaginaire ; absence totale de culpabilité et d’empathie, déstabilisant le psychothérapeute, etc. Dans l’histoire de ces sujets, on retrouve le plus souvent un échec de l’expérience de destructivité rendant intouchables les
imagos parentales.
La violence physique survient lorsque la parole, notre outil, ne fait plus tiers. On doit alors parfois faire appel au concept de contenance, reprise à un niveau psychosomatique d’une expérience qui limite la violence dans la réalité. Seuls alors, des dispositifs physiquement contenants permettent l’apparition d’une capacité de penser, à condition de proposer une modalité d’écoute intensive et spécifique, reposant entre autre sur le facteur K décrit par Bion, et offrant au jeune une curiosité partagée concernant son fonctionnement psychique, forme de mutualité éprouvée souvent pour la première fois.
Maurice BERGER, Pédopsychiatre, Membre de l’AIPCF, Laboratoire d’Ethique et de Médecine légale à l’Université Paris Cité.
Nombre total de participant : 24
Total vendu : 300€
14/11/2023
CONF 1 - Frapper, tuer : comment comprendre la destruction de l’intégrité physique d’autrui par des mineurs violents ?
GLPRA
De plus en plus fréquemment, des mineurs attaquent le corps d’autrui, «gratuitement », sans avoir le vol pour but. A partir d’une longue expérience clinique auprès d’enfants et d’adolescents délinquants extrêmement violents, on constate que derrière un acte sommaire, frapper, mal qualifié de « fait divers », se trouvent des processus psychiques d’une grande complexité : schéma corporel désorganisé ; intériorisation précoce, antérieure à la capacité d’introjection, d’une violence parentale qui devient constitutive de l’identité du sujet ; mode de pensée groupal qui s’oppose à la construction d’une capacité personnelle de pensée ; fonctionnement dans un registre perceptif et non représentatif, entravant le développement du registre de l’imaginaire ; absence totale de culpabilité et d’empathie, déstabilisant le psychothérapeute, etc. Dans l’histoire de ces sujets, on retrouve le plus souvent un échec de l’expérience de destructivité rendant intouchables les
imagos parentales.
La violence physique survient lorsque la parole, notre outil, ne fait plus tiers. On doit alors parfois faire appel au concept de contenance, reprise à un niveau psychosomatique d’une expérience qui limite la violence dans la réalité. Seuls alors, des dispositifs physiquement contenants permettent l’apparition d’une capacité de penser, à condition de proposer une modalité d’écoute intensive et spécifique, reposant entre autre sur le facteur K décrit par Bion, et offrant au jeune une curiosité partagée concernant son fonctionnement psychique, forme de mutualité éprouvée souvent pour la première fois.
Maurice BERGER, Pédopsychiatre, Membre de l’AIPCF, Laboratoire d’Ethique et de Médecine légale à l’Université Paris Cité.
Nombre total de participant : 24
Total vendu : 300€
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